Les termes ESG et RSE occupent une place croissante dans le vocabulaire des entreprises, des investisseurs et des acteurs publics. Longtemps considérés comme des indicateurs “à part”, ils s’imposent désormais comme des repères incontournables dans l’évaluation des pratiques économiques. Mais que désigne précisément l’expression « critères ESG » ? En quoi sont-ils liés à la démarche RSE ? Pourquoi attirent-ils autant l’attention dans le contexte réglementaire actuel, notamment avec la directive CSRD ?
IEQT détaille pour vous les critères ESG et leur rôle stratégique au sein de la responsabilité sociétale des entreprises.
Le sigle ESG désigne les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance utilisés pour évaluer les impacts extra-financiers d’une entreprise. Contrairement aux indicateurs classiques (résultat net, chiffre d’affaires, croissance…), ils reflètent la manière dont une organisation prend en compte :
Le concept émerge à la fin des années 1990 avec la notion de triple performance (people, planet, profit), avant de s’institutionnaliser dans la finance durable, les politiques publiques et la régulation européenne.
Ce volet évalue l’impact d’une entreprise sur son environnement naturel. Parmi les sujets analysés :
Il s’agit ici de mesurer la qualité des relations internes et externes avec les parties prenantes :
La gouvernance d’entreprise fait référence à ses mécanismes de décision et de contrôle :
La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est une démarche globale par laquelle une organisation intègre volontairement les préoccupations sociales et environnementales dans ses activités. Les critères ESG, quant à eux, représentent une grille d’analyse externe, utilisée notamment par les investisseurs et agences de notation pour évaluer cette même démarche.
Autrement dit :
Intégrer les critères ESG ne se résume pas à remplir une grille de notation. Cela implique de :
Les critères ESG constituent ainsi un socle pour orienter les décisions stratégiques, détecter les risques émergents et saisir de nouvelles opportunités.
Les fonds d’investissement durables s’appuient sur l’analyse ESG pour orienter leurs allocations. Une entreprise qui respecte ces critères :
Selon une enquête BNP Paribas ESG 2023, 76 % des investisseurs intègrent le climat et la décarbonation dans leur stratégie, et plus de la moitié se tournent vers l’investissement à impact.
Les critères ESG ne sont pas seulement utiles aux autres : ils profitent à l’entreprise elle-même. Ils permettent :
Une entreprise ESG performante devient plus attractive, agile et pérenne.
Depuis 2015, l’article 173 de la loi sur la Transition énergétique impose aux acteurs financiers un reporting ESG. Aujourd’hui, avec la directive CSRD, cette exigence s’étend à des milliers d’entreprises.
La CSRD impose :
Les critères ESG deviennent donc des obligations déclaratives et auditées, appelées à s’élargir à d’autres tailles d’entreprise à horizon 2026-2028.
Les critères ESG, longtemps cantonnés à la finance responsable, deviennent aujourd’hui un levier de transformation stratégique. Ils offrent un cadre d’analyse structuré, exigent de la transparence, et permettent de bâtir une performance durable. Intégrés à une démarche RSE sincère et pilotée, ils renforcent la crédibilité, la résilience et l’attractivité des entreprises face aux défis sociaux et environnementaux actuels.
Chez IEQT, les futurs professionnels sont formés à ces enjeux pour devenir des acteurs compétents de cette transition. Comprendre les critères ESG, c’est déjà commencer à repenser l’entreprise de demain.