Deux semaines… deux semaines que nous avons quitté la terre pour traverser cet immense océan qu’est le confinement.

Dans les premières heures, ce fut un peu la pagaille. Sur cet étrange navire, chacun cherchait sa place, son rôle, Certains se précipitaient sur les cabines avec hublot. D’autres s’asseyaient dans les cales. D’autres enfin, debout sur le pont, regardaient s’éloigner la terre, le coeur serré.

Nous sommes à présent en haute mer, nous le sentons au plus profond de nous.

Une partie de la traversée est faite. Mais une partie seulement. Tout comme nous prenons conscience des miles déjà franchis, de même, nous percevons que nous sommes, désormais, quelque part au coeur de l’océan. Et que le temps sera long avant que nous n’apercevions la terre, les arbres, les oiseaux, enfin.

Des vertus humaines, il en est une aujourd’hui plus que jamais nécessaire ; la patience. Celle qui fait que nous n’oublions pas l’objectif. Celle qui nous fait constant, calme, lucide, utile, efficace. Gardons la vivante en nous. Gardons le cap.

 

Jean-Fançois LUROL – Psychopraticien gestalt – Formateur à l’IEQT